Un doigt dans le peteu

J’habite un quartier que j’adore. Il y a des gens de toutes les couleurs et de toutes les classes sociales. Il y a des gens qui habitent ce quartier depuis leur naissance et d’autres qui viennent d’y arriver, que ce soit d’un autre quartier de Montréal, d’ailleurs au Québec, Canada ou d’un autre pays.

Un soir, il y a presque 10 ans, j’ai dû aller prendre une marche suite à une discussion avec mon frère.

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Mon frère vient encore de faire une connerie et j’étais si fâché que je suis allé prendre une marche avant d’exploser. Je marchais sur la rue et une jolie jeune femme d’environ 20 ans marchait vers moi sur le trottoir. Un voiture qui passait dans la rue s’est arrêtée et le chauffeur a klaxonné en envoyant la main vers la jeune fille. Elle lui a envoyé la main et a continué son chemin. Le gars, un vieux bonhomme de 60 ans (c’est arrivé il y a longtemps ok? 😉), lui a demandé de venir, qu’il avait quelque chose à lui dire. J’ai arrêté et observé ce qui se passait. J’étais tellement en tabarnak que je cherchais presque quelqu’un pour me défouler. Je me disais : « Aweye mon colon, fait quelque chose de pas correct ». Elle s’est approchée et il lui a dit : « Ça te tentes-tu de venir prendre un café avec moi? » Elle a dit non et est partie, lui a continué son chemin vers la prochaine proie.

C’était plutôt triste. Il avait peut-être seulement besoin de compagnie.

Lorsque je suis arrivé à mon bloc appartement, une fille est sortie du bloc. C’est rare car c’est réservé aux hommes. On peut recevoir qui on veut, même pour la nuit. Mais on n’a pas le droit d’avoir de « coloc ». La fille est sortie et a marché vers une fenêtre du sous-sol pour parler au gars qui habite là. J’ai vu qu’ils s’engueulaient et lorsque je suis arrivé je l’ai entendue crier « il n’est pas question que tu me mettes un doigt dans le cul! »

C’est la vie dans mon quartier.

AJOUT : Je viens de ressortir pour m’acheter un popsicle et c’est moi qui aie ouvert la porte à la même fille. Je suppose qu’elle a changé d’idée pour le doigt.

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J’ai publié cette histoire il y a presque dix ans sur Facebook. J’ai reçu toutes sortes de drôles de commentaires comme Sophie qui m’a écrit que c’était OK si la dame pouvait, elle aussi, lui mettre un doigt car elle était pour « l’égalité des doigts ».