Riviera Maya (avril 2024)

J’ai commencé l’écriture de ce texte le lendemain de mon arrivée du Mexique. Je voulais prendre beaucoup de photos mais diverses circonstances ont fait que je n’en ai pas beaucoup. J’ai donc pris la décision, au début de notre voyage, d’enregistrer le plus d’images et de moments dans ma tête afin de tenter de les peindre avec des mots à mon retour. Après coup je m’aperçois que ça m’a permis de bien profiter du moment. Plutôt que de me demander comment prendre telle ou telle photo, j’ouvrais grand les yeux.

Lundi

Nous sommes arrivés à notre hôtel (RIU Yucatan) vers 15h. Contrairement à notre voyage en Colombie, nous n’étions que quatre à faire le « check in ». La navette amenait les autres voyageurs à un des autres RIU de Playacar. Tout s’est passé très vite et on a pu relaxer un peu avant de souper.

Notre chambre était très ordinaire. Il y avait un lit « King » qui était OK mais qui réveillait l’autre dormeur à chaque fois que l’autre bougeait. Il n’y avait qu’une petite table et deux chaises de cuisine trop inconfortable pour s’y installer pour lire. Il y avait une télé qu’on n’a jamais allumée. En fait je n’ai touché la télécommande que pour la déplacer lorsque j’ai déposé mes choses sur le meuble.

J’ai bien aimé que la porte de la toilette (isolée de la salle de bain) soit opaque. En Colombie, la porte était vitrée et si je devais l’utiliser un peu intensivement la nuit (la toilette, pas la porte), il fallait que je m’éclaire avec mon téléphone pour ne pas réveiller Kathleen.

Mais on se foutait pas mal de la chambre. On était supposé y dormir et pratiquer d’autres activités qui n’impliquent pas la décoration. On avait un petit frigo qui était rempli de canettes et bouteilles de bière, eau, et boissons gazeuses. On avait aussi quatre bouteilles de spiritueux. Il y avait Rhum, Vodka, Gin et Tequila. Kathleen a goûté à quelques gouttes de Tequila (elle aime bien). Il y avait une bouteille de ce qu’ils appellent « Champagne » sur la table à notre arrivée avec une carte nous souhaitant « Joyeux anniversaire! » (non, ce n’était pas notre anniversaire de quoi que ce soit) et des ballons sur les murs en forme de cœur. On a mis la bouteille dans le frigo et on l’a oubliée.

Notre chambre était identique à celle-là (à part qu’on avait des bouteilles dans le bar). Cette vidéo date de deux ans et les portes ne sont toujours pas peintes.

Nous sommes allés voir la plage car on était curieux de voir les conditions par rapport aux algues des Sargasses. C’est un gros problème habituellement en cette saison. Les algues ne sont pas toxiques mais ce n’est pas agréable de nager ou marcher dans ces trucs un peu dégueu. De plus, après une journée, ça pue. Ça peut avoir l’air de ça et même pire :

J’avais passé les semaines précédentes à vérifier en ligne les mises à jour sur ce qui se passait cette année à propos des algues et c’était rassurant. Ce jour-là, il y en avait un peu mais rien de dérangeant. Il fallait enjamber un 20 cm d’algues sur la plage et il y en avait un peu dans l’eau sur le bord.

Le soir nous nous sommes promenés. Une douce brise nous caressait et le ciel! Le ciel!

Je travaille fort toute l’année en me négligeant, en oubliant où sont mes vraies priorités et le dépaysement fait tant de bien, comme une mise à jour, une douce brise sur mon âme. J’arrête tout et prends le temps de regarder autour de moi. Je ne sais pas pourquoi mais le fait de partir me permet de découvrir d’autres magies. Il y avait ce doux vent, l’orientation du quartier de lune, la couleur du ciel, les odeurs, c’était une overdose de magie 😉.

J’étais avec Kathleen, ma personne préférée. On découvrait tout ça ensemble.

Le RIU Yucatan est en bordure de mer à Playacar, à quelques minutes au sud de Playa del Carmen. C’est une « Gated Community ». Il y a beaucoup d’hôtels, condos, maisons, un terrain de golf et quelques commerces de service où tout est très dispendieux. Je trouvais un peu triste qu’on soit isolés comme ça mais j’ai tout compris lorsque nous sommes allés à Playa del Carmen.

Nous sommes allés à la boutique de l’hôtel pour nous acheter de la lotion solaire en aérosol. C’est plus facile à appliquer mais on ne peut pas en apporter dans l’avion. Le prix 590 pesos! Le vendeur a vu notre surprise et nous a dit que c’était en Pesos. Ben oui, ça ne fait qu’environ 50$ canadien. On s’est contenté de la lotion biodégradable et sécuritaire pour les coraux que j’avais achetée sur Amazon à 14$ et des petits pots que Kathleen avait apportés.


Il y a plusieurs restaurants à cet hôtel mais le restaurant/buffet principal avec l’énorme buffet (Hacienda) n’ouvrait qu’à 18h45. On avait très faim alors nous sommes allés au restaurant italien juste pour manger un peu. Le serveur est devenu tout excité lorsqu’il a vu mon chandail (un chandail que Kathleen m’avait acheté lorsqu’elle avait donné une conférence à l’UNAM, la plus grosse université du Mexique). Il s’est mis à nous parler de cette université où il était allé en mettant la main sur son cœur. C’était cute.

Des melons! Le grand restaurant avait toujours des melons sculptés artistiquement.

La bouffe était bien meilleure qu’en Colombie mais il y avait des produits laitiers dans presque tout alors ça limitait les choix. Il fallait être prudent. On nous avait aussi avisés de ne pas manger de légumes crus.

La première nuit a été très difficile. Nous sommes revenus tard à notre chambre et nous nous sommes préparés pour le dodo. Nous étions épuisés.

On ne comprenait pas pourquoi, lorsqu’on voulait faire fonctionner le ventilateur au plafond, les lumières de la salle de bain (à aire ouverte avec la chambre à coucher) s’allumaient. Lorsqu’à été le moment de nous coucher, on a mis la « switch » à « off » et nous sommes allés nous coucher.

J’avais encore le nez qui coulait alors c’était un peu difficile. Je me suis souvent réveillé pour aller à la toilette. La lumière de cette « pièce » ne fonctionnait pas non plus! J’avais déjà eu de la difficulté à trouver l’endroit car il y faisait noir comme dans le cerveau d’un partisan de Trump. Lorsque je prenais un bout de papier de toilette pour m’essuyer (j’ai ma méthode, OK?), le rouleau tombait par terre et je devais me mettre à quatre pattes pour essayer de le trouver dans le noir. J’avais aussi des crampes aux mollets, peut-être à cause du voyage en avion. C’est plate de se réveiller en sursaut la nuit parce qu’on a mal.

Ça n’a pas été bien pour Kathleen car, à chaque fois que je bougeais, ça la réveillait.

Mardi

Le lendemain matin je me suis aperçu que mon téléphone, que j’avais branché pour le recharger, était maintenant à 3%. Mais qu’est-ce qui se passe?

On a fini par tout comprendre ce matin-là après bien des essais avec tous les interrupteurs de la chambre.

L’interrupteur que j’utilisais pour démarrer/arrêter le ventilateur au plafond était en fait un interrupteur pour interrompre TOUT dans la chambre (à part l’air climatisé). C’est Kathleen qui a fini par le comprendre. C’est une bonne idée. On quitte la chambre, on met tout à « OFF ». Il faut quand même la laisser à « ON » lorsqu’on est là ou si on est en train de recharger des appareils. Une autre bonne idée est que, lorsqu’on ouvrait la porte patio, l’air climatisé s’arrêtait.

Les interrupteurs pour la salle de bain étaient ailleurs dans la chambre. Je ne me suis jamais vraiment habitués à tout ça. Je suis dans la salle de bain et je veux mieux voir, je regarde autour de moi et je me souviens qu’il faut que j’aille ailleurs dans la chambre.

Ce matin-là (mardi), nous sommes allés voir notre conseiller Sunwing pour réserver notre navette pour le retour et s’inscrire à certaines activités. J’avais fait quelques recherches (je n’avais pas vraiment pris le temps de le faire comme j’aurais voulu) et il y avait quelques trucs que nous tenions à faire. Je veux revenir avec d’autres souvenirs qu’une plage et du soleil. On a déjà ça chez nous. J’avais choisi cette région justement parce qu’il y avait des trucs à voir. Je tenais à aller à Cozumel une fois dans ma vie. Il y a 24 ans (2000), je m’étais équipé pour l’apnée dans une boutique spécialisée et le vendeur nous avait dit que le meilleur endroit pour plonger était Cozumel.

Le conseiller avait l’air sympathique mais c’était un vendeur. Beau grand sourire pour nous dire que tout allait bien se passer, que ce serait simple, etc. Il nous a dit qu’il avait déjà envoyé la confirmation de nos réservations par courriel et WhatsApp. Kathleen aime s’assurer que tout est OK, alors lorsque nous sommes revenus à la chambre, elle a tout de suite vérifié sur son téléphone et il n’y avait rien. Nous sommes retournés le voir et il nous a dit, avec son sourire de vendeur, que c’était normal car il ne l’avait pas encore envoyé! Eille! On vient de payer environ 700$ canadiens pour des sorties, c’est normal qu’on veuille s’assurer que ça fonctionne et il semble aussi normal que si tu nous dis que tu nous as déjà envoyé un courriel et que tu ne l’as pas fait, on se demande si le reste a été fait.

Nous avons passé notre mardi à explorer le complexe. Nous sommes allés nous baigner. Il y avait de bonnes vagues et l’eau n’était pas froide mais rafraîchissante car il faisait vraiment chaud.

J’avoue que je n’aime pas trop être sur la plage à ne rien faire sous un soleil de plomb. Je crois que ce qui me dérange le plus est l’environnement. Ce n’est pas pour rien que j’appelais la plage le cendrier. Les gens y fument en laissant leur cendre et leurs mégots dans le sable. Il y en avait partout. Il y a aussi les gens généreux qui amènent leur musique pour en faire « profiter » tout le monde sans compter tous les verres d’alcool et autres détritus que les gens laissent trainer partout.

Cet endroit est pour moi trop décadent. Ça boit, ça crie, ça s’attend à ce que d’autres ramassent leurs cochonneries… Ce n’est pas beaucoup mieux aux autres endroits mais c’est moins évident. J’y ressens un malaise de voir les gens qui ne respectent pas l’environnement et les employés qui travaillent sous un soleil brulant et une chaleur incroyable.

J’ai quand même apprécié être allé à la plage. On y a vécu des moments intéressants mais je ne pourrais pas y passer neuf jours.

Mercredi

Mercredi nous avions une excursion bien remplie. On allait aux ruines de Tulum, à une cenote, un lagon à Akumal et au « Beach club ».

On s’était fait dire de ne pas apporter ou mettre d’écran solaire car c’était dommageable pour l’environnement. J’avais acheté de la lotion biodégradable approuvée par le Mexique mais on devait prendre une douche avant la cenote alors on n’avait rien mis.

On a commencé par les ruines à Tulum. Ce qui a rendu le tout intéressant est le guide qu’on nous avait assigné. Au début c’était comme ailleurs, on se faisait solliciter pour toutes sortes de chose.

Lorsqu’on a passé les portes officielles du site, c’était mieux. Il y avait des officiers de police avec des armes automatiques qui surveillaient. On a fouillé dans mon sac à dos pour être sûr que je n’avais pas de bouteille d’eau jetable. Malgré l’accoutrement de la personne qui fouillait, j’ai apprécié. Il semble que beaucoup de touristes ne soient pas respectueux et lancent leurs cochonneries partout.

Des rénovations étaient en cours et j’étais découragé pour les pauvres gens qui étaient habillés des pieds à la tête avec un masque, pour se protéger du soleil, qui déplaçaient de gros rochers pour faire un mur.

Je me suis amusé à prendre une photo qui rappelait la différence des époques.

Le guide était très sympathique. Il nous racontait l’histoire des Mayas. Selon lui, il reste encore des millions de descendants des Mayas. Ils auraient des caractéristiques spéciales : un visage rond, un cou court, la peau foncée, pas de barbe, des cheveux noirs (jamais gris) et petit. Il nous disait que sa grand-mère était Maya mais qu’il ne pouvait pas être considéré comme tel car sa peau était trop pâle et qu’il mesurait 5 pieds 4 pouces, ce qui lui avait permis d’être dans l’équipe de basketball de son école.

Il nous a aussi expliqué l’origine de certains mots. Guacamole viendrait du mot Guac qui voudrait dire avocat et Mole qui veut dire sauce. Je connaissais déjà mole car Kathleen en avait rapporté du Mexique. Je n’en suis pas fou, peut-être à cause du chocolat. On a appris que dans leur langage, Guac est un euphémisme pour pénis, alors, lorsqu’une femme est fâchée contre son mari, elle dit qu’elle va faire de la guacamole, c’est-à-dire : je vais faire de la sauce avec ton pénis.

On a aussi appris sur le chocolat. J’avoue que j’en ai oublié des bouts. Ah oui! Il nous a aussi parlé des arbres qui donnent la sève pour le caoutchouc (Chicle). Dans la société Maya les femmes ne pouvaient en mâcher que si elles étaient célibataires pour indiquer qu’elles étaient « disponibles ». Bien entendu, Kathleen et moi imaginions une femme mâchant de la gomme, qui, en voyant un homme qui ne lui plait pas s’approcher d’elle, crache sa gomme par terre.

Il parait que lorsque les Espagnols sont arrivés, ils ont essayé de changer les coutumes des locaux pour les assimiler. Selon eux, les femmes qui mâchaient de la gomme étaient des prostituées. Tout pour que cette culture abandonne leurs coutumes.

Il nous a aussi parlé de leur religion et pourquoi, partout dans le monde, il y a des pyramides. C’était très intéressant.

Nous sommes ensuite partis vers la cenote Sueño. C’était dans la jungle alors la route était comme les rues de Montréal. C’était une petite cenote souterraine. Il y avait un trou pour s’y introduire et deux petits qui laissaient entrer un peu de lumière.

On n’avait pas le droit d’amener d’appareil photo. On n’en avait pas de toutes façons mais on nous demandait, un peu partout, de prendre des poses. On savait qu’on allait essayer de nous vendre des photos à la fin.

Le prix des photos : 70$ américains. Ben voyons! Presque 100$ canadiens et ce n’est pas la plus belle cenote de la région.

On a quand même apprécié l’activité. Kathleen est claustrophobe alors ça l’inquiétait un peu. On lui a dit qu’elle pouvait faire demi-tour quand elle voulait.

Plus loin il y a un couloir très étroit qui nous amené à un endroit où le plafond n’était qu’à 15 cm au-dessus de nos têtes. Kathleen n’était plus confortable. Je lui ai pris les mains en lui demandant de me regarder et en lui disant que tout irait bien. C’était difficile pour elle mais elle est quand même restée calme. La guide (qui avait demandé qui était claustrophobe) lui a demandé si c’était OK pour fermer la lumière et Kathleen a dit oui. Je lui tenais la main et ça s’est bien passé. Ça nous a permis de voir l’environnement tel qu’il serait sans l’intervention humaine.

Nous sommes passés par un autre passage étroit qui nous a ramenés au départ. Kathleen nageait très vite mais j’en ai profité pour observer le « plafond ». Avec toutes les stalagmites, on aurait dit une ville avec plein de basiliques qui pendaient du plafond.

La guide nous a expliqué que les poissons qu’on voyait se nourrissaient de la fiente des chauves-souris. On en même vue une arriver. Il ne fallait donc pas boire l’eau.

Nous sommes ensuite partis vers Akumal pour y nager dans le lagon.

Encore là, c’est dans une gated community. On a vu une des maisons de Nicolas Cage.

J’ai bien aimé l’endroit. On a nagé avec les poissons. J’ai adoré être entouré d’un banc de sardines très dense. C’était bizarre cette impression d’être connecté avec la nature. Si je ne bougeais pas, c’était comme si je ne leur faisais plus peur et que je faisais partie de leur essaim.

Nous sommes ensuite partis vers le « Beach club ». Il fallait encore faire la route dans la jungle mais ça en valait la peine. J’y ai mangé des tacos et Kathleen a pris un ceviche. C’était très bon. On s’est ensuite étendus un peu pour regarder la mer (on peut voir les algues sur la photo).

Nous sommes arrivés à l’hôtel vers l’heure du souper. On était épuisés. On s’est arrêtés au bar du lobby pour siroter une margarita. Un couple est arrivé à côté de nous. On s’est aperçus qu’ils étaient québécois. Lorsque je suis allé au bar pour commander nos consommations, j’ai discuté un peu avec cette dame qui, elle aussi, avait demandé quelque chose à boire. Elle m’a dit qu’ils venaient du Lac St-Jean. Ce couple était venu là pour l’anniversaire du monsieur. Il nous a raconté ne pas se souvenir de sa première journée. Il avait tellement bu, qu’il s’est couché vers 18h et s’est réveillé le lendemain matin à 4h en ne sachant pas où il était.

Les gens du Lac savent fêter 😉. On a beaucoup ri avec eux mais ils sont partis on ne sait où et nous sommes allés nous changer pour le souper.

On était rouge pas mal. Kathleen avait le bas des fesses écarlates. Quand on nage avec une veste de flottaison (obligatoire) et qu’on regarde le fond de l’eau, notre derrière devient une cible de choix pour le soleil. Comme d’habitude j’avais le nez rouge et j’ai eu une petite croute sur le bout du nez qui est disparue à mon retour.

On a pris le reste de la soirée relax. Certains soirs on allait voir le spectacle en passant et on dansait un peu à côté si la musique était bonne.

Jeudi

Le jeudi a été comme ça aussi. Nous avons passé du temps sur la plage. On allait souvent dans la mer qui était juste assez agitée.

Vendredi

Pour le vendredi on s’était inscrits pour une expédition à Cozumel, l’île en face d’où nous étions. Nous sommes allés à Playa del Carmen pour prendre le traversier. C’est peut-être seulement comme ça près du traversier mais c’était beaucoup trop commercial. Il y avait des pharmacies partout (quelques fois trois de suite et la même chose de l’autre côté de la rue) avec des affiches indiquant qu’elles offraient Cialis/Viagra/stéroïdes etc.

Sur le traversier il y avait un monsieur qui jouait de la musique. La première chanson qu’il a faite, était une toune douce et instrumentale de Santana. C’était génial de se faire bercer par les vagues au même rythme que musique.

45 minutes plus tard nous sommes arrivés à Cozumel. On a trouvé le groupe avec qui on devait partager notre journée sur le quai pour Sea Safari.

Nous sommes montés à bord d’une petite embarcation et le guide nous a demandé si on voulait aller « fast or very fast ». Effectivement ça allait vite. On n’avait pas le doit à un écran solaire mais ils nous ont prêté des chandails à manches longues et je portais un chapeau.

Premier arrêt : un récif corallien. Il y avait un léger courant alors on n’avait qu’à se laisser flotter et regarder le fond qui se déplaçait sous nous. On a vu toutes sortes de poissons, une tortue et un barracuda.

Nous sommes ensuite partis vers El Cielo pas très loin.

C’est un endroit où on ne voit que du sable blanc et des étoiles de mer. J’aimais me laisser flotter comme si j’étais étendu dans un gazon la nuit et je regardais les étoiles passer devant moi. C’était comme une photo en négatif de la voûte étoilée.

Le meilleur a été à la fin. Nous sommes arrivés plus près de la berge et il n’y avait absolument rien au fond de l’eau, que du sable. On trouvait que ça avait l’air assez ennuyeux. Kathleen et moi sommes débarqués sans nos masques. On était dans l’océan avec de l’eau jusqu’à la taille lorsque j’ai vu une raie passer. J’étais tout excité. Tout à coup il y en a eu une autre, et une autre, et une autre. Nous sommes précipitamment retournés chercher nos masques.

À un moment donné est arrivé un groupe de raies. Elles devaient être une douzaine qui sont passées autour de nous tranquillement. C’était vraiment un moment spécial, comme un voilier d’oiseaux majestueux qui passe au ralenti. On sait que leur dard peut infliger une blessure pas agréable du tout alors tout le monde restait tranquille et profitait du moment. On a aussi vu quelques poissons.

On nous a donné des boîtes genre Bento et on a tous mangé debout dans l’eau. C’était très bon et la vue était incroyable.

Nous sommes repartis vers le quai. La mer était si belle. Des bleus foncés et plus clairs qui indiquaient la différence entre les endroits où le fond était sableux ou non.

J’ai pris quelques photos à ce moment mais il faisait si soleil que je ne voyais pas l’écran de mon téléphone. J’ai donc un doigt dans presque toutes mes photos. Duh!

Autre chose, personne n’en parle mais il n’y avait pas de toilette sur le bateau, nous avons été là beaucoup trop d’heures et certains buvaient beaucoup d’alcool. C’est sûr que tous les gens (OK, presque tous) pissent dans l’océan mais personne n’en parle 😉.

À l’arrivée au port, on nous a dit que nous avions une heure et demie à attendre pour reprendre le traversier. Nous nous sommes promenés un peu mais la chaleur était étouffante. Il y avait des vendeurs qui nous interpellaient partout. Nous avons emprunté une petite rue pour voir où elle menait. Un monsieur voulait nous vendre quelque chose et nous avons fait signe que nous n’étions pas intéressés. Il a dit qu’il se reprendrait à notre retour. On a trouvé ça bizarre car on n’avait pas l’intention de repasser là. C’était un cul-de-sac. Le monsieur se trouvait très drôle lorsque nous sommes repassés : « You didn’t know there was no way out! » C’était drôle en effet mais nous ne lui avons rien acheté.

Nous avons fait quelques pas de danse lorsque nous sommes passés devant un monsieur qui jouait Oye Como va de Santana mais il faisait vraiment trop chaud.

J’ai aussi vu la « Plus petite pharmacie au monde » (oui c’était écrit). Je dirais 1,5 par 2 mètres en tout.

Le plus drôle : un « cigar store » avec l’inscription « established since 1492 ». Ben oui, ce magasin était ouvert lorsque Christophe Colomb est arrivé en Amérique.

J’ai trouvé un chandail que j’adorais où il était écrit « Shut up and dive » mais ils n’avaient pas de versions en t-shirt.

Nous sommes rapidement retournés au port pour y attendre notre retour. On était à l’ombre et il y avait un vent rafraichissant.

Le retour s’est bien passé.

Nous étions encore fatigués mais avec des images plein la tête.

Ce soir-là il y avait le White Party au Riu Tequila. C’était l’hôtel presqu’en face du nôtre mais pas du côté plage. Il y avait des animateurs qui se promenaient dans notre hôtel pour maquiller les gens pour le party.

On a décidé d’aller y faire un tour pour voir de quoi ça avait l’air. Sur la photo, je porte mon T-Shirt « I put PRO in procrastination ».

Le Riu Tequila est l’hôtel pour les partys. La salle de spectacle est énorme. L’image suivante donne une petite idée mais on n’en voit qu’une partie.

 

Lorsque nous sommes arrivés là, il y avait une dame qui chantait sur une scène (à l’arrière sur la photo). Elle était tout de blanc vêtue avec plein de plumes. Elle chantait de grands succès discos comme Donna Summer, etc. Tout le monde était à l’entour de la scène à la regarder. Kathleen et moi sommes allés sur le plancher de danse. Il y avait un couple obviousément gay qui avait l’air de bien s’amuser et personne d’autre. Leur joie faisait plaisir à voir. C’était beau. Disons que le bonheur m’émeut toujours.

Les mexicains ne sont pas trop gay friendly. Lorsqu’on a visité la cenote, on nous demandait de prendre certaines poses pour les photos et ils nous demandaient toujours qu’on se montre de l’affection. On se donnait un bisou et c’était tout. Il y avait d’autres couples avec nous qui étaient gays et personne ne leur a suggéré qu’ils se donnent un bisou. C’était la même chose sur la plage. Il y avait des couples mais ils ne se touchaient jamais. J’avoue que je trouvais ça triste.

On dansait donc Kathleen et moi et ce couple à côté de nous. La musique était super bonne pour des boomers comme nous. Sandra m’a vu danser au party de Noël, là c’était d’une tout autre intensité. La dame a fini de chanter et le spectacle s’est déplacé sur la grande scène. Les gens nous ont entourés car nous étions juste devant.

Là où tout s’est déchainé, c’est lorsqu’ils se sont mis à distribuer des longs ballons blancs. C’était comme si tout le monde attendait ce moment. Tout le monde s’est précipité pour avoir des ballons et c’est comme si la salle avait explosé. Tout le monde s’est mis à danser furieusement.

Il y avait des danseurs sur la scène et derrière nous qui étaient habillés de façon extravagante.

Le couple d’hommes qui était à côté de nous était maintenant sur la scène. Ils étaient trop cutes.

Pour une petite idée. C’est difficile de traduire en photo ou vidéo.

On doit avoir danser une heure et demie et nous sommes rentrés. On avait eu une journée épuisante.

Samedi

Le lendemain, samedi, a été tranquille. Plage, nager, manger.

Dimanche

Dimanche nous avions notre dernière expédition. On l’avait choisie parce qu’on avait droit à trois sorties pour le prix de deux. C’était une balade en catamaran de « luxe » pour nous amener faire de l’apnée encore. Depuis que Kathleen a découvert l’apnée en Colombie, elle ne manque pas une occasion d’en refaire. C’est vraiment trop beau de voir son plaisir et émerveillement.

Le départ se faisait encore à partir d’une « gated community » à Puerto Aventuras (à mi-chemin entre Playa del Carmen et Tulum). C’est vraiment luxueux comme endroit. Nous sommes partis d’une marina sur un gros catamaran vers l’endroit où on devait nager.

Sur le catamaran nous avons rencontré une dame anglaise (d’Angleterre) qui m’a dit qu’elle aimait beaucoup mon t-shirt (Weeks of coding will save you hours of planning). Elle travaillait pour IBM et elle comprenait très bien ce que ça voulait dire. Nous avons discuté de IT Crowd qu’elle adore elle aussi.

Nous sommes arrivés à l’endroit où on devait plonger. Il devait y avoir trente personnes sur le bateau. J’y suis allé mais ça ne s’est pas bien passé pour moi. Il y avait beaucoup de vagues énormes et c’était difficile de nager. Pour moi ce n’est pas aussi facile que pour les autres. Je ne sais pas pourquoi. Avec les années j’ai suivi des cours de plongée sous-marine, des cours de nage, j’ai acheté une piscine et j’étais devenu vraiment à l’aise dans l’eau.

Il y a plus de 20 ans nous avions fait le même genre de sortie à Cuba. Nous étions arrivés à une île où il y avait un cercle de coraux et on pouvait nager dans un tunnel pour arriver au centre. Pour les enfants et moi, ça avait été très facile. Mais, pour différentes raisons, j’ai été plus de 20 ans sans nager alors c’est redevenu anxiogène pour moi.

L’endroit où on nous demandait d’aller était loin du bateau et j’avais de la difficulté à suivre physiquement. On m’avait dit que, les personnes ayant une moustache (des poils au-dessus de la lèvre supérieure) auraient des problèmes parce que de l’eau entrerait dans leur masque. En route, j’ai vu une immense tortue passer près de moi. J’aurais pu la toucher. J’ai apprécié mais je voyais qu’on me demandait d’aller de plus en plus loin et ça ne me tentait plus. J’ai avisé un des « surveillants » que je retournais au bateau. Tout allait bien, je n’avais pas peur, ce n’était juste plus plaisant pour moi. C’est difficile à expliquer.

J’espérais seulement que Kathleen ne s’inquiéterait pas pour moi et qu’elle ne me chercherait pas, afin qu’elle puisse en profiter.

Kathleen a adoré. Elle a vu une raie qui était vraiment énorme et des coraux encore vivants. Elle m’a quand même dit qu’elle m’avait cherché.

Le retour s’est bien passé. On nous a encore servi un repas dans le même genre de boîte que pour Sea Safari (c’était la même compagnie, Cancun Adventures) et nous nous sommes fait offrir beaucoup d’alcool. J’ai pris une margarita et ça a été tout. Il y avait un gars avec nous (instructeur de ski dans le Vermont) qui doit avoir bu 6-7 bières. Il avait l’air d’avoir l’habitude car, malgré les vagues, il marchait droit.

Lorsque nous sommes arrivés à quai, il est allé au dépanneur pour aller se chercher une autre bière avant que son transport arrive.

Je crois qu’on nous offre tant d’alcool (à Sea Safari aussi) parce que ça ne coûte rien aux employés et que des clients en état d’ébriété ont de bonnes chances de donner plus de pourboire (propina).

Kathleen était contente de sa sortie. Moi j’ai trouvé ça moyen mais c’était mieux que de rester à la plage à se faire cuire 😉. Ma blonde est contente, je suis content.

Ce soir-là j’ai vu qu’il y avait une activité qui s’appelait « Silent Disco ». Il fallait l’essayer.

Lorsque nous sommes allés à la salle de spectacle, on s’est présentés à une table et on nous a donné des écouteurs.

Une dame mexicaine habillée de façon extravagante est venue nous prendre par la main pour nous amener sur la piste de danse. C’était bizarre mais c’est difficile de résister à une jolie femme qui nous prend la main 😉. J’ai ensuite vu que la plupart des gens prenaient les écouteurs et allaient s’asseoir à une table pour « regarder ».

Pas besoin de ça pour nous. Nous sommes arrivés sur la piste de danse et on s’est mis à danser. Je dirais qu’on ne veut pas regarder la parade mais être dans la parade mais, en fait, on s’en c*lisse de la parade. On aime danser.

J’avais déjà vu presque la même chose sur la rue Notre-Dame. Pendant les travaux, il y avait eu une activité où les gens pouvaient danser dans la rue silencieusement avec des écouteurs.

Cette fois-ci, on avait des écouteurs qui nous permettaient de choisir parmi trois chaînes. On voyait les trois DJ devant nous avec la vidéo de ce qu’ils faisaient jouer.

En bleu, des tounes plus récentes, en rouge, des tounes latinos, en vert, des tounes de boomers. On pouvait savoir ce que les gens écoutaient par la couleur de la lumière émise par leurs écouteurs.

Au début j’ai suggéré à Kathleen de se mettre sur le bleu. La veille je lui avais montré une vidéo de Uptown Funk avec des stars de vielles comédie musicales et elle avait adoré. C’est vraiment une bonne toune pour danser.

Après on s’est mis sur le vert. Des chansons des années 80 et 90 (on chantait mieux que les gens dans cette vidéo 😉).

Ce qui était spécial est que, au début, lorsqu’on enlevait nos écouteurs, il n’y avait pas de son. Un peu plus tard, les gens se sont mis à chanter. Il faut quand même imaginer qu’on est sur la piste de danse mais qu’on n’écoutait pas tous la même chose. Des fois il y avait des gens qui criaient à côté de moi et ça me prenait un moment avant de comprendre qu’ils n’écoutaient pas la même musique que moi.

Une chose drôle est qu’il y avait des couples dont les écouteurs n’étaient pas de la même couleur. Ils dansaient ensemble en se tenant les mains mais pas sur le même rythme. C’était drôle.

Je crois que c’était la chose la plus cool que j’ai vécu en vacances et depuis longtemps.

Par exemple, si la chanson « I will survive » jouait, j’enlevais mes écouteurs pour entendre les gens crier « I will survive! ». Je ne sais pas pourquoi mais ça m’émouvait ce sentiment qu’on était tous ensemble alors qu’on ne se connaissait pas du tout.

Il y avait un couple qui nous ressemblait un peu. La dame se tapait dans les mains dans les airs et le monsieur avait une chemise déboutonnée avec un ventre proéminent. Ils se défoulaient comme nous et se foutaient de ce que les gens autour d’eux pouvaient penser.

Après plus d’une heure nous avons décidé de quitter. On était fatigués. Lorsque nous avons enlevé nos écouteurs pour les donner, on a entendu les gens hurler : « Ho-Ho, living on a prayer! »

J’ai presque pleuré.

Lundi et mardi nous sommes allés à une piscine plus tranquille avec le bar Ibiza. Il y avait une musique plus douce et les gens discutaient à voix normale. Le lundi nous avions un lit avec baldaquin pour l’ombre. Le mardi nous avons choisi des chaises près de la piscine mais encore avec de l’ombre.

En vrac

Il y avait la « vallée de la honte ». L’endroit où les gens étaient censés aller pour fumer. Ce qui était ironique est qu’on aurait dit que certains fumeurs n’aimaient pas l’odeur de la fumée et restait sur le chemin principal pour fumer au lieu de se rendre où c’était permis. C’était comme s’il n’aimait pas l’odeur de fumée des autres mais que ils ne s’apercevaient pas que l’odeur de leur fumée pourrait déranger les autres : « Je déteste la fumée des autres mais la mienne ne dérange personne ». 

On avait aussi des animaux :

  • Les singes hurleurs que je n’ai pas photographiés. On les entendait de loin. Leur voix est si basse qu’on dirait que leurs cordes vocales partent de leur bouche et se rendent jusqu’au bout de leur queue. On a vu des bébés trop mignons et un(e) adulte qui mangeait la tête en bas en se tenant à une branche avec sa queue.
  • Les agoutis qui sont des gros rats avec une minuscule queue. Mon truc pour se souvenir de leur nom : ils ont un corps en forme de goutte.
  • Les coatis : des ratons laveurs. Ils étaient parfois en groupe de 12.
  • Des iguanes qui sont plutôt gris alors que ceux de Colombie étaient verts et beaucoup plus gros.
  • Pour les oiseaux il y avait surtout les maria mulata (Quiscale à longue queue) mais on voyait aussi des Great Kiskadee qui étaient très beaux avec le poitrail jaune. On a aussi vu des pélicans. Le seul animal qui entrait dans la salle à manger était le maria muleta. En Colombie nous avions les iguanes, les chiens et les oiseaux.

La plupart des après-midis il y avait un party dans la plus grande piscine. Il y avait de la musique, de l’alcool et un canon à bulles. Disons que nous n’y sommes jamais allés. Les gens avaient l’air de beaucoup s’amuser.

Et bien entendu, il y avait l’urinoir (Kathleen appelait ça la piss pool), la piscine qui avait un bar intégré. Au début on passait la nuit et la piscine était vide avec des employés qui semblaient la laver. On trouvait ça bien jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’ils réparaient la céramique. Le reste des soirs où nous avons été là, personne ne la vidait, laissant l’urine pour le lendemain.

Certains jours, on avait une surprise sur notre lit. Ça faisait toujours plaisir à Kathleen. On appelait ça notre ménagerie :

Un jour j’étais sur notre balcon et j’ai vu un gros camion 10 roues passer. C’était la route de « service » où je voyais les employés passer. Au début je me demandais ce qu’il contenait. On aurait dit du sable gris. J’ai fini par comprendre qu’il était PLEIN d’algues.

Il y avait toujours des activités dans le lobby de l’hôtel le soir. Quelques fois c’était des cours de danse, d’autres fois il y avait des musiciens et d’autres fois il y avait des jeux comme un genre de beer-pong avec un seau à glace et une bouteille de leur mousseux à 5$. L’alcool était gratuit alors c’était pour s’amuser. Un soir il y avait une table de black jack. Kathleen est allée jouer un peu.

C’est là qu’est arrivée une histoire bizarre. Les autres joueurs étaient deux hommes. Il y avait un homme blanc d’à peu près notre âge et un autre homme probablement mexicain. Tout le monde s’amusait jusqu’à ce qu’une dame arrive avec trois sacs de chips dans les bras et qu’elle se mette à raconter au monsieur latino, en colère, que ses trois sacs de chips avaient coûté 37 livres (64$ canadiens). Ça a duré quelques minutes et je ne comprenais pas trop ce qui se passait. La dame est partie et Kathleen a demandé au monsieur s’il la connaissait. Il a répondu que non. Kathleen en est venue à la conclusion que, parce que le monsieur avait l’air mexicain, ça devait être de sa faute si la dame bizarre avait pris la décision d’acheter trois sacs de chips pour 64$.

Il n’y avait pas beaucoup de Québécois à l’hôtel où nous étions. On rencontrait un couple par jour en moyenne. Il y avait beaucoup d’allemands et de britanniques. Pour ces derniers c’était tannant de les rencontrer sur le trottoir, ils ne marchaient jamais du bon côté. J’avais envie de leur dire : « The right side is the right side » 😉. Bien entendu, je blague. Je suis sûr que n’importe qui se promenait pas mal n’importe où.

Un soir on était au bar du lobby en attendant que la salle à manger ouvre et un monsieur est arrivé pour commander quelque chose. Il s’est aperçu qu’on était québécois et il nous a dit qu’il arrivait de France. On lui a demandé où en France et il a répondu Paris. Bon, est-ce qu’il va être le stéréotypique parisien? Ça n’a même pas pris une minute qu’il s’est mis à se plaindre d’Air Canada qui l’a fait attendre longtemps à l’aéroport de Toronto et ensuite du gouvernement québécois qui avait refusé sa demande d’immigration après bien des formulaires, etc. Ça ne finissait plus. Il voulait déménager au Québec pour que son fils puisse aller à une école anglophone pour apprendre correctement l’anglais car, selon lui, il n’apprendrait pas l’anglais en France. On l’a écouté poliment mais on avait hâte qu’il s’en aille.

Le mardi un couple de dames est venu s’asseoir à côté de nous à la piscine et Kathleen s’est mise à discuter avec la plus vieille (elle n’était pas vieille, juste plus âgée que sa compagne). La dame parlait allemand et Kathleen lui a dit qu’elle n’avait pas l’air allemande (elle avait des cheveux frisés noirs) et la dame a répondu « Thank you! » Je me demandais pourquoi elle disait ça jusqu’à ce qu’elle dise à Kathleen qu’elle était autrichienne. Tout s’expliquait tout à coup. 

Il y avait aussi les palmiers « circoncis » :

Dernier soir

Le dernier soir, le mardi, on a préparé toutes nos choses pour être prêt pour notre départ le lendemain matin.

On s’est promené pour profiter de tout ça une dernière fois, pour s’emplir les yeux et la boite à souvenirs de ce moment particulier. 

C’était la pleine lune. Le ciel était magnifique encore. Ça me rappelait tant mon adolescence où on prenait encore le temps de regarder le ciel entre amis la nuit. On ne prend plus assez le temps de faire ça. Je crois que c’est le moment que j’ai préféré. On entendait la musique de la salle de spectacle, on entendait les vagues, on ressentait la brise qui nous rafraichissait, on regardait le ciel en se tenant la main. Encore un moment précieux à conserver. 

Depuis, j’ai eu des semaines difficiles. Lorsque je veux du réconfort, j’écoute des chansons avec un peu d’écho (comme si on les entendait de loin) en m’imaginant cette nuit, avec mon amoureuse. Comme si je retrouvais cet instant magique. J’imagine que je lui tiens la main, que tout va bien, que je n’ai pas de souci. J’écoute même des vidéos avec des palmiers la nuit sous le vent en réimaginant cet instant parfait. Je fais encore la même chose lorsque je me couche le soir pour me détendre. Je ne sais pas pourquoi mais m’imaginer avec ma compagne dans ce moment me fait du bien. 

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